Le triomphe du peuple juif sur le malfaisant Haman, que nous célébrons à Pourim, transforme tout le mois d'Adar – et pas seulement le jour de Pourim – en un temps de joie et de bonheur. Pourquoi la victoire de Pourim est-elle si extraordinaire qu'elle a le pouvoir de transformer le mois tout entier ? Haman (que son nom soit effacé) était un descendant d'Amalek, la nation qui n'a pas craint d'agresser gratuitement le peuple juif après sa sortie miraculeuse d'Égypte. Toutes les nations du monde tremblaient alors à l'idée d'affronter la nation juive, à l'exception d'Amalek. La Torah relate qu'Amalek « a rencontré » la nation juive au cours de son voyage. Mais nos commentateurs expliquent que le mot hébreu pour « qui t'a rencontré » – karkha – peut également signifier « qui t'a refroidi ». Amalek, dans sa perfidie, voulait « refroidir » la foi ardente des Juifs en D.ieu et en Moïse, qui n'avait cessé de grandir avec tous les miracles et les révélations divines dont ils avaient bénéficié. Le nom même d'« Amalek » a la même valeur numérique que le mot hébreu safek qui signifie « doute. » L'objectif principal d'Amalek n'était pas de remporter une victoire militaire sur les Juifs, mais de porter atteinte à leur foi parfaite et à leur puissante croyance en y introduisant des doutes. Ainsi, quand, des générations plus tard, les Juifs furent victorieux sur Haman l'Amalécite à Pourim, la victoire finale ne fut pas tant sur l'homme que sur tout ce qu'il représentait : la froideur, le doute, le scepticisme, etc. Avec des enjeux si essentiels et si profonds, la victoire déborde du seul jour de Pourim et c'est ainsi tout le mois d'Adar qui est imprégné de la joie et du bonheur de la fête. Puissions-nous tous être victorieux sur nos « Amaleks » intérieurs ce Pourim, jusqu'à ce que nous méritons la victoire finale sur Amalek avec la venue du Machia'h. |