| L'idée de l'été évoque le plus souvent des images de vacances, de parcs, de     sucettes glacées, de plages, de piscines, de barbecues, d'arroseurs     automatiques, d'excursions et d'enfants rieurs. Et c'est ce que vit en ce moment     une grande partie de l'hémisphère Nord. Nous aussi, en fait, jusqu'à il y a     quelques jours. Au beau milieu de l'été, nous marquons        la période la plus triste du calendrier juif. Nous nous souvenons de la     destruction des deux Temples et de l'exil qui s'ensuivit et dans lequel nous     trouvons encore. Nous limitons notre agrément, notre alimentation et notre     toilette. Nous sommes en deuil. Cela semble être un thème récurrent dans la vie juive. Quand un couple se     marie, le marié brise un verre sous le dais nuptial pour nous rappeler cette     destruction et cet exil. Lors de la construction d'une nouvelle maison, il est     une coutume de laisser un espace inachevé, à nouveau comme rappel de la ruine de     Jérusalem. Peut-être que le message est : « Aussi bonne que la situation paraisse, ne     soyez pas trop à l'aise. Certes, nous bénéficions d'un certain confort matériel,     mais nos âmes juives ne peuvent s'en satisfaire. Nous appartenons à Jérusalem,     là et quand nous serons à la fois chez nous, en paix et unis. » Avec        le 9 Av qui approche, rappelons-nous pourquoi nous sommes ici et où nous     voulons aller. Si nous ajoutons ne serait-ce qu'une mitsva à notre vie     quotidienne, peut-être pourrons- nous enfin        y parvenir. |